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La Chine sanctionne trois sociétés, coupables d'avoir fait plonger les marchés

Par Le 04/09/2015

Pékin accuse trois sociétés d'avoir fait plonger la bourse de Shanghaï. Celle-ci a perdu 30% depuis juin.
Pékin accuse trois sociétés d'avoir fait plonger la bourse de Shanghaï. Celle-ci a perdu 30% depuis juin. (Crédits : © Toby Melville / Reuters)
Des amendes de près de 453 millions de yuans d'amendes ont été infligées à trois sociétés chinoises, dont une liée à Alibaba, pour des actions illégales sur les marchés. Ces activités seraient, d'après le régulateur du marché chinois, à l'origine de la chute des Bourses, dont celle de Shanghaï.

Le régulateur du marché chinois a infligé des amendes à trois compagnies, dont Hundsun, liée à Alibaba, totalisant 453 millions de yuans (71 millions de dollars) pour s'être livrées à des "activités boursière illégales" qui seraient à l'origine de la chute des Bourses.

Une économie au ralenti

Cette démarche intervient au moment où les autorités chinoises déploient des efforts intenses pour renflouer les marchés financiers après que l'indice de Shanghai a plongé de 30% en trois semaines depuis la mi-juin après avoir progressé de 150% en un an.

La baisse continue des marchés vient se greffer sur des inquiétudes quant à un ralentissement de la croissance chinoise, deuxième économie du monde, qui ont secoué les Bourses mondiales.

La Commission de régulation du marché des actions (CSRC) a également confisqué un total de 151 millions de yuans de"revenus illégaux" appartenant aux sociétés Hundsun Network Technologies Service Co, Mecrt Corp, et Hithink RoyalFlush Information Network Co, a-t-elle indiqué dans un communiqué.

Les dirigeants "avertis"

Ces trois sociétés avaient créé des systèmes permettant d'investir en Bourse sans s'identifier, ce qui leur permettait de réaliser des profits en fournissant "sciemment" des logiciels à des clients non avertis, a expliqué la CSRC. Ces agissements ont "durement perturbé le marché des actions", souligne-t-elle.

La CSRC avait lancé ses investigations en juillet. Elle a indiqué avoir infligé des amendes et averti les dirigeants des trois compagnies. La filiale du géant du commerce en ligne Alibaba Ant Financial détient 20% de Hundsun Technologies.

     | Lire aussi: Crise chinoise: Pékin fait porter le chapeau à un journaliste

Hundsun Technologies a terminé en baisse de 3,14% à la Bourse de Shanghai tandis que, à l'inverse, Hithink RoyalFlush Information Network a gagné 2,19% à la Bourse de Shenzhen mercredi, dernier jour d'activité avant une fête chômée.

 

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Peut-on échapper totalement aux impôts en vivant en France ?

Par Le 14/07/2015

Etre « invisible permanent » des services fiscaux en France : réalité ou utopie ? Eviter au maximum tout contrôle fiscal en France : possible ou pas possible ? Si oui, que faut-il faire, ou ne pas faire ?

Stop aux impôts, ne pas payer d'impôts en France

« Invisible permanent » pour l’administration fiscale ?

Habiter en France [*] et DOM et ne jamais payer d’impôts, aller et venir ainsi librement, sans bourse délier, ce doit être tentant pour beaucoup de monde ! Sur Internet, nos boîtes aux lettres sont encombrées de spams vantant des « méthodes » infaillibles pour berner définitivement le fisc. Non gratuites, ces « méthodes » miraculeuses enrichissent à coup sûr leurs auteurs, qui eux, ne vivent pas en France, ou qui mettent leur argent à l’abri dans les territoires restant, ils sont encore nombreux dans le monde, qui ne sont pas très « regardants », et qui méconnaissent toute coopération fiscale, échange de renseignements, toute fiscalité en fait.

Beaucoup prospèrent encore, comme Panama, malgré les initiatives des pays du G20, et l’OCDE qui ne cessent d’évoluer dans les dispositifs et les moyens  contre la fraude et l’évasion fiscales internationales, mais surtout le blanchiment de l’argent sale via des paradis fiscaux, s’y ralliant même des pays, Etats, monarchies dont la vertu première n’était pas jusqu’ici de se préoccuper de tout cela, et qui ne rechignaient pas, au contraire, à accueillir dans leurs établissements bancaires des capitaux d’origine douteuse. Avec la cyber-criminalité, le blanchiment de l’argent venant de trafics de drogues, d’armes, de métaux précieux, de la prostitution, etc, est assimilé à une action criminelle, et passible des mêmes peines pour leurs auteurs.

Quand on regarde bien le système fiscal français, très dense, et couvrant un très large spectre d’activités, on comprend vite que tout, ou pratiquement tout, est imposé ou taxé. A part l’air qu’on respire (et encore, on y vient, avec les idées qui courent de taxe pénalisant  tous ceux qui, dans l’ensemble, polluent), tout est imposé, tant et si bien que, si un contribuable potentiel réussit à sortir d’un régime catégoriel, il retombe inéluctablement dans un autre (p.e. : on vend un immeuble pour réinvestir dans le capital de PME : on passera par les droits de mutation sur la vente, par l’impôt sur l’éventuelle plus-value immobilière, et même si l’opération de réinvestissement dans le capital de PME nous vaut une réduction d’impôt, mais sous certaines conditions à respecter, on sera « fichés » et « suivis » par le fisc).

En conséquence, à moins d’accepter de vivre en ermite et de ne rien posséder en propre, ni bien immobiliers ni mobiliers, de changer sans cesse de lieu de vie (difficilement compatible, on l’admettra, avec une vie de couple, encore plus avec une vie de famille), d’éventuellement utiliser des faux papiers, de fausses identités pour brouiller les pistes, prétendre pouvoir être totalement « invisible en permanence » pour les services fiscaux relève du charlatanisme et, donc, de l’utopie de la part de ceux qui l’affirment ou y croient !

A défaut, peut-on peut-être, du moins, se prémunir contre de possibles contrôles fiscaux ?

Réussir à esquiver les contrôles fiscaux ?

Cela dépend du statut : contribuable-« particulier » (vous et moi), ou « personnes morales » (sociétés). La réponse à cette question pourrait être plus positive que la précédente, mais elle ne le peut complètement, car le contrôle fiscal existe depuis que l’impôt déclaratif existe, et il existera toujours : il est étroitement dépendant des directives de Bercy, lesquelles dépendent directement de celles du ministre concerné et du gouvernement, et donc chaque année, d’un « programme » de vérifications ou contrôles : il doit être procédé à « tant » de contrôles (du bureau) de déclarations d’impôt sur le revenu et d’ISF entre autres, de même qu’il doit y avoir « tant » de vérifications de comptabilités (d’entreprises), et d’ECSFP (vérifications approfondies, mais au niveau des « particuliers », généralement dirigeants des entreprises vérifiées).  Cela dit, il est des comportements à bannir, et d’autres à adopter, pour maximiser ses chances d’échapper à l’attention du fisc.

Ce qu’il faut éviter de faire

  • Ne jamais répondre au fisc, même à une simple demande de renseignements non recommandée: même si la réponse n’est pas obligatoire, ne pas y donner suite classe le contribuable dans une catégorie « à surveiller » et « éveille les soupçons » ;
  • Ne jamais répondre à aucun courrier du fisc, même recommandé: l’intéressé(e) est catégorié(e) comme voulant frauder : c’est la porte ouverte aux pires ennuis, parfois irrattrapables ;
  • Ne pas tenter alors que c’est possible, de se rendre auprès du service des impôts qui a écrit, pour tenter de s’expliquer, comprendre, demander des explications: ne pas le faire est se priver bêtement d’une possibilité qui est offerte à tout le monde, et souvent cela est suffisant pour lever un malentendu ;
  • Ne pas se lancer brusquement dans des opérations inhabituelles ou (et) importantes (cela vaut surtout pour les sociétés) : automatiquement, lesdites opérations seront contrôlées ;
  • Ne jamais (ou souvent), respecter les délais (déclaratifs ; de paiement) : cela « classe » le contribuable dans la catégorie « à vérifier ».

Ce qu’il est en revanche conseille de faire

Outre l’inverse de ce qui précède (« ce qu’il faut éviter de faire ») :

  • Quand on ne peut pas respecter les dates-limite ( pour « X » raison), prévenir par courrier les services des impôts concernés et leur demander un délai, ou aller les voir ;
  • Si la situation « dépasse » la personne, demander conseil auprès d’un fiscaliste (expert-comptable ; avocat-fiscaliste ; autre) ;
  • Pour les sociétés qui se lancent dans des opérations complexes, il est conseillé d’interroger préalablement le service des impôts des entreprises, ou Bercy, sur sa validité, en lui exposant clairement le projet.

 

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Le PDG de Nintendo Satoru Iwata est décédé

Par Le 14/07/2015

Satoru Iwata était perçu comme assez rétif au changement. Il avait dans un premier temps résisté au développement vers les smartphones de crainte qu'il ne cannibalise les consoles, le métier traditionnel de Nintendo.
Satoru Iwata était perçu comme assez rétif au changement. Il avait dans un premier temps résisté au développement vers les smartphones de crainte qu'il ne cannibalise les consoles, le métier traditionnel de Nintendo. (Crédits : Reuters)
A la tête du groupe japonais de jeux vidéo depuis 2002, Satoru Iwata est mort à l'âge de 55 ans. Il a impulsé un changement stratégique au sein de son groupe en l'engageant dans le développement de jeux smartphones.

Nintendo est en deuil. Le directeur général du groupe nippon, Satoru Iwata, est mort d'une tumeur des voies biliaires samedi à l'âge de 55 ans d'une longue maladie, a annoncé lundi 13 juillet le groupe japonais spécialisé dans les jeux électroniques.

Satoru Iwata dirigeait le groupe depuis 2002, lui donnant un nouvel élan avec des consoles aussi emblématiques que les gammes DS (portables) et Wii (modèles de salon).Satoru Iwata avait engagé son groupe dans un partenariat avec la société japonaise DeNA dans le but de développer des applications pour les mobiles. Une action qui commençait à porter ses fruits qui sera clos fin mars 2015, Nintendo anticipe notamment un doublement de son bénéfice d'exploitation grâce à ce partenariat.

Toutefois, Satoru Iwata était perçu comme assez rétif au changement. Il avait dans un premier temps résisté au développement vers les smartphones de crainte qu'il ne cannibalise les consoles, le métier traditionnel de Nintendo.

Remplacé temporairement par deux hommes fort de Nintendo

Il sera dans un premier temps remplacé par deux personnes,Shigeru Miyamoto (créateur de jeux et personnages), et Genyo Takeda, un des actuels dirigeants de Nintendo.

Le nom de son remplaçant n'a pas été annoncé. Un administrateur important, Genyo Takeda, dirigera le comité chargé des funérailles, signe qu'il pourrait prendre le leadership, estiment les observateurs.

 

(Avec AFP et Reuters)

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Athènes et la zone euro parviennent à un accord, "le Grexit a disparu"

Par Le 14/07/2015

Le fonds de garantie des privatisations grecques proposé par l'Allemagne, et initialement envisagé au Luxembourg, serait finalement basé en Grèce.
Le fonds de garantie des privatisations grecques proposé par l'Allemagne, et initialement envisagé au Luxembourg, serait finalement basé en Grèce. (Crédits : Reuters)
Cet accord, qui survient après une nuit de tractations entre les dirigeants de la zone euro, donne le feu vert politique pour le lancement des négociations sur un troisième plan d'aide pour la Grèce. Une sortie du pays de la zone euro est évité, assurent François Hollande et Jean-Claude Juncker.

Publié le 13/07/2015 à 09:34. Mis à jour le 13/07/2015 à 12:50.

Après quelque 17 heures de négociations marathon, un accord a été trouvé entre la Grèce et ses créanciers. Le président du conseil européen Donald Tusk l'a annoncé sur Twitter:

"Le sommet de la zone a trouvé un accord à l'unanimité. Nous sommes tous prêts pour un programme d'aide pour la Grèce via le Mécanisme européen de stabilité (MES), avec des réformes sérieuses et un soutien financier."

Cela "permet à la Grèce de rester dans la zone euro, c'était l'objectif"

L'accord donne le feu vert politique pour le lancement des négociations sur un troisième plan d'aide pour la Grèce pour un montant évalué entre 82 et 86 milliards d'euros sur trois ans.

Le texte de l'accord dans son intégralité (version anglaise) :

 

"Les ministres des Finances seront chargés de définir les mesures d'accompagnement à court terme de la Grèce, le temps de sceller l'accord final", a annoncé François Hollande dans la foulée. Le président de la République s'est également montré satisfait, puisque cela "permet à la Grèce de rester dans la zone euro, c'était l'objectif".

"Le Grexit a disparu", a renchéri le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker dans une brève déclaration à l'AFP.

Passage devant les Parlements nationaux

"Dans les prochains jours, mardi ou mercredi, les Grecs légiféreront. Le plan dans son ensemble devra être approuvé, mais aussi les premières actions" exigées par les créanciers, a précisé le président de l'Eurogroupe Dijsselbloem.

"Une fois que cela a été fait, nous aurons un Eurogroupe téléphonique, probablement mercredi, qui sera le signal pour les autres Parlements (...) mercredi, jeudi ou vendredi", a-t-il ajouté, rappelant que les Parlements sont souverains.

La France a prévu de solliciter son Parlement, ainsi que l'Allemagne, notamment. Angela Merkel a déclaré qu'elle recommanderait au Bundestag d'autoriser l'ouverture de négociations avec la Grèce sur un troisième renflouement.

Les principaux points de l'accord

Dans la liste de conditions à l'obtention d'un nouveau programme d'aide dressée par les dirigeants de la zone euro, la Grèce devra notamment:

  • Demander une poursuite du soutien du FMI à partir de mars 2016.
  • Adopter d'ici le 15 juillet des mesures de simplification de la TVA et en élargira l'assiette, réduira les retraites et l'institut de la statistique Elstat deviendra indépendant.
  • Réformer d'ici le 22 juillet son système judiciaire civil et mettre en œuvre les règles de l'Union monétaire sur le renflouement des banques hors appel aux finances publiques ("bail-in rules").
  • Fixer un calendrier clair pour mettre en œuvre les mesures qui suivent:
  • Réformer les retraites, mais également l'activité économique (en autorisant notamment le travail du dimanche et touchant en particulier les pharmacies, laiteries et boulangeries).
  • Privatiser son réseau de distribution électrique.
  • Mettre en œuvre des mesures de privatisation, en transférant notamment des actifs à un fonds indépendant basé en Grèce qui devra planifier une collecte de 50 milliards d'euros d'actifs dont les trois quarts seront utilisés pour recapitaliser les banques du pays et réduire la dette.
  • Réduire le coût de la fonction publique et réduire l'influence qu'a sur elle la sphère politique. Les premières propositions en la matière devront avoir été transmises d'ici le 20 juillet.

Ces critères ci-dessus sont le minimum exigé par les dirigeants de la zone euro pour que s'ouvrent des négociations avec les autorités grecques sur les points suivants:

  • Les besoins de financement d'Athènes sont situés entre 82 et 86 milliards d'euros et une décision sur une nouvelle aide s'impose d'urgence au vu de besoins de financement de 7 milliards d'euros d'ici le 20 juillet et de 5 milliards d'euros d'ici la mi-août.
  • Un éventuel nouveau programme du Mécanisme européen de stabilité (MES) devra intégrer l'apport d'un matelas de fonds propres de 10 à 25 milliards d'euros pour les banques.
  • Un reprofilage de la dette éventuel mais pas de décote nominale.

L'euro et la Bourse de Paris en hausse

Après l'annonce de l'accord, l'euro remontait légèrement face au dollar lundi matin. Vers 9h30 heure française, la monnaie unique valait 1,1157 dollar, contre 1,1149 vendredi soir. La devise européenne était même montée à 1,1194 dollar avant l'ouverture des marchés à 8h57.

La Bourse de Paris a pour sa part ouvert en nette hausse lundi matin (+1,67%), puis même accéléré, pour gagner plus de 2% dans les premiers échanges. A 9h heure française, l'indice CAC 40 prenait 82,07 points à 4.985,14 points. Vendredi il avait bondi de 3,07%.

(Avec AFP et Reuters)

 

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Les aéroports doivent-ils acheter les maisons exposées au bruit des avions ?

Par Le 14/07/2015

Seuls les aéroports connaissant un trafic nocturne (entre 22h et 6 heures du matin) supérieur à 20 mouvements d'appareils commerciaux (atterrissage ou décollage) sont concernés par la proposition de l'Acnusa.
Seuls les aéroports connaissant un trafic nocturne (entre 22h et 6 heures du matin) supérieur à 20 mouvements d'appareils commerciaux (atterrissage ou décollage) sont concernés par la proposition de l'Acnusa. (Crédits : AFP)
L'Acnusa, l'autorité de contrôle des nuisances aéroportuaires, propose que les riverains des aéroports les plus exposés au bruit la nuit puissent vendre leur habitation aux aéroports.

Les aéroports à partir desquels des avions décollent ou atterrissent la nuit doivent-ils racheter les habitations des riverains ? C'est l'une des propositions de l'Acnusa, l'autorité de contrôle des nuisances aéroportuaires, dans sa lutte contre la gêne sonore des avions. « Il n'y a aucun doute que les nuisances sonores à un niveau élevé entraînent des effets dévastateurs sur la santé des gens », explique à La Tribune le président de l'Acnusa Victor Haïm.

Plan de gêne sonore

L'autorité administrative propose la mise en place d'un mécanisme de rachat des immeubles d'habitation situés dans les zones les plus bruyantes du plan de gêne sonore (PGS), qui délimite les zones dans lesquelles les habitants peuvent bénéficier d'une aide à l'insonorisation de leur logement. Concrètement il s'agit de la zone où le niveau de bruit est égal ou supérieur à 70 décibels (dB) en Lden, qui permet de définir le niveau de bruit pondéré perçu au cours d'une journée de 24 heures.

Pour rappel, une isolation, que financent les compagnies aériennes à travers une taxe, permet de réduire le niveau sonore de 45, 40 ou 35 dB. «Les Etats-Unis disposent d'un tel dispositif», explique Victor Haïm.

Orly et Toulouse concernés

Seuls les aéroports connaissant un trafic nocturne (entre 22h et 6 heures du matin) supérieur à 20 mouvements d'appareils commerciaux (atterrissage ou décollage) sont concernés par la proposition de l'Acnusa. Et plus précisément Orly et Toulouse avec respectivement 200 logements environ concernés pour le premier et 15 pour le second.

Pour l'Acnusa, les demandes de rachat devraient se faire avant un délai de 5 ans. Certains estiment qu'il ne faudrait pas de limite.

Quels prix?

Plusieurs problèmes surgissent face à cette proposition.

«Que feront les aéroports de ces logements achetés ? Ces terrains ne sont pas forcément utiles», fait remarquer un observateur.

Et sur quels prix se baser? L'Acnusa propose que les « modalités de calcul soient fixées par décret et ne doivent pas être inférieures au prix d'un immeuble équivalent situé en dehors du PGS ». Ce qui fait bondir un professionnel du transport aérien.

«Tout dépend de la date d'achat. La proposition de l'Acnusa a du sens pour ceux qui ont acheté avant la décision d'ouvrir l'aéroport (ce qui remonte à très longtemps). Ceux qui ont acheté un bien il y a quelques années, parfois à un prix «bon marché » du fait de la proximité de l'aéroport, pourraient donc faire une plus-value, alors qu'ils ont acheté en toute connaissance de cause ».

Achat en connaissance de cause

L'information est justement au coeur d'une autre proposition de l'Acnusa. Victor Haïm veut en effet clarifier l'information sur les nuisances sonores dans les transactions immobilières. Autrement dit que les personnes qui vont acheter une habitation, un terrain pour faire construire ou louer un bien soit informé « sur la nature et l'étendue des nuisances sonores aériennes ».

« Il faut que le niveau de bruit et le trafic de l'année précédente figurent dans les actes notariés », explique Victor Haïm.

Ce dernier souhaite que ces propositions soient reprises dans un projet de loi.

 

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"Le gouvernement chinois ne pourra pas continuer à empêcher la chute des cours"

Par Le 14/07/2015

"La  libéralisation financière accrue en Chine marque la volonté du gouvernement de faire du renminbi une monnaie internationale mais aussi de limiter le ralentissement de la croissance en offrant un nouveau moyen de financement aux entreprises", explique Mylène Gaulard.
"La libéralisation financière accrue en Chine marque la volonté du gouvernement de faire du renminbi une monnaie internationale mais aussi de limiter le ralentissement de la croissance en offrant un nouveau moyen de financement aux entreprises", explique Mylène Gaulard. (Crédits : DR)
Si les Bourses de Shangaï et de Shenzen se sont reprises depuis quelques jours, les chutes de plus de 30%, survenues en juin et au début du mois de juillet, sonnent comme un avertissement. Selon Mylène Gaulard, maître de conférences à la Faculté d'économie de Grenoble, et auteure de "Karl Marx à Pékin" (éd. Demopolis)*, les indices devraient continuer à baisser. Une tendance qui va favoriser la fuite des capitaux, réduire les importations et pousser Pékin à vendre ses bons du Trésor de la zone euro et des Etats-Unis.

La Tribune - Pour quelle raison, le parti communiste chinois a laissé les petits porteurs emprunter aux banques pour pouvoir boursicoter ?

Mylène Gaulard. Très rapidement, et sûrement du fait des nombreux dirigeants politiques chinois souhaitant eux aussi placer leur épargne dans un secteur plus rémunérateur que l'immobilier, le gouvernement présenta très favorablement l'effervescence connue sur les marchés financiers, facilitant l'ouverture de 80 millions de nouveaux comptes auprès des courtiers depuis moins d'un an et une augmentation de 150% des cours boursiers. De même, pour inciter les investisseurs étrangers à placer leurs capitaux en Chine, le rapprochement des places boursières de Shanghai et Hongkong en novembre 2014 donna aux étrangers la possibilité d'acheter des titres en Chine continentale via Hongkong, et, réciproquement, les Chinois furent autorisés à acheter des titres de la Bourse de Hongkong.

Outre la volonté d'offrir aux catégories les plus riches un nouveau moyen de valoriser leur épargne, ce pas vers une libéralisation financière accrue marque la volonté du gouvernement de faire du renminbi (autre nom pour le yuan, ndlr) une monnaie internationale mais aussi de limiter le ralentissement de la croissance en offrant un nouveau moyen de financement aux entreprises.

Cela peut encourager les pratiques spéculatives...

Les dirigeants sont conscients des risques encourus par les pratiques spéculatives engendrées alors, c'est la raison pour laquelle l'ouverture de nouveaux comptes d'opérations sur marge fut interdite en janvier 2015 (pratique pourtant réhabilitée durant la récente chute des cours...). Mais avec la volonté de libéralisation financière souhaitée par le gouvernement afin de renforcer la confiance des investisseurs étrangers et faire du yuan une monnaie internationale, ainsi qu'en raison du besoin de limiter le ralentissement économique, le développement de secteurs spéculatifs comme l'immobilier ou la finance apparaît comme un pis-aller. Le grand risque de cette libéralisation financière poussée jusqu'au bout serait pourtant une sortie des capitaux du territoire, les placements effectués à l'extérieur de Chine étant manifestement beaucoup plus rentables... Depuis 2013, plusieurs économistes du Fonds monétaire international (FMI) avaient d'ailleurs averti la Chine des risques posés par cette libéralisation.

Pour quelle raison les petits porteurs se sont tournés avant tout vers les marchés financiers ?

Les petits porteurs ont été encouragés à investir sur les marchés financiers, notamment parce que la baisse des prix observée dans le secteur de l'immobilier depuis juin 2014 dans la majorité des grandes villes chinoises les incitait à trouver une nouvelle source de valorisation de leur épargne et à fuir des placements bancaires ne leur proposant que de très faibles taux d'intérêt. Malgré la libéralisation progressive des taux d'intérêt, les dépôts sont effectivement très peu rémunérés, et le marché financier chinois en plein essor apparaissait comme la seule possibilité de placement rentable pour les épargnants chinois, et ce d'autant plus que pour ces derniers les investissements sur les marchés financiers étrangers restent encore très contrôlés.

Ces particuliers empruntent auprès des banques pour investir. Mais une chute des valeurs boursières ne risque-t-elle pas de créer un effet boule de neige sur le système bancaire puisque ces derniers ne pourraient plus rembourser leurs emprunts ?

Il existe aujourd'hui plus de cent millions de petits porteurs sur le sol chinois, et contrairement à ce que nous connaissons en Europe et aux États-Unis, ce ne sont donc pas de grands investisseurs institutionnels qui détiennent la majorité des titres sur les marchés financiers. Or, ces petits investisseurs, dont certains ont même quitté leur travail ces dernières années pour se lancer dans cette activité à temps plein, se sont lourdement endettés pour acheter leurs titres, avec des opérations dites "sur marge". On considère que 25% des titres achetés l'ont été à crédit ces derniers mois, ce qui représenterait actuellement 8% à 9% de la capitalisation boursière de la place de Shanghai.

Évidemment, avec une dette totale des agents non financiers qui atteint déjà officiellement 230% du PIB, et une finance informelle, le fameux "shadow banking", qui représente au moins 50% du PIB, le système bancaire pourrait se retrouver impacté en cas de nouvelle chute des cours. Officiellement, le ratio de créances douteuses n'était que de 1,25% en 2014, ce qui est sans doute un chiffre sous-estimé dans un contexte de ralentissement de la croissance et une hausse de 112,65% des retards de paiement en 2014. Avant même la chute des cours sur la place de Shanghai observée entre le 15 juin et le 9 juillet 2015, une prochaine crise bancaire paraissait donc assez probable, avec notamment des collectivités locales surendettées incapables de rembourser leurs prêts.

Or, les difficultés de trésorerie que les grandes entreprises publiques (absorbant toujours une majorité des prêts bancaires officiels) risquent de rencontrer du fait de la baisse des cours boursiers pourraient renforcer les créances douteuses au sein du secteur bancaire traditionnel. De même, on oublie souvent qu'une partie du shadow banking transite par les banques, et l'incapacité des petits investisseurs à rembourser leurs prêts, dont le montant atteignait dernièrement plus du tiers de la valeur des titres achetés, pourrait se répercuter également par ce canal sur le système bancaire.

L'Europe et les États-Unis s'inquiètent des répercussions financières mondiales. Certains investisseurs expliquaient qu'un effondrement des marchés financiers chinois représenterait un risque plus important que la crise grecque...

Les sommes en jeu sont beaucoup plus importantes dans le cas de la Chine. La récente chute des cours sur les marchés financiers chinois correspond par exemple à environ 2.900 milliards d'euros de perdus, ce qui équivaut à seize fois le produit intérieur brut de la Grèce en 2014... Même s'il est possible depuis novembre 2014 pour les investisseurs étrangers d'acheter via Hong Kong des titres cotés à Shanghai, moins de 5% des titres émis sur le territoire chinois sont actuellement entre les mains d'investisseurs étrangers, et les marchés financiers chinois sont encore relativement peu développés et connectés au reste du monde. Pour cette raison, la transmission internationale d'une crise boursière chinoise ne passerait pas par ce canal.

En revanche, une accélération du ralentissement économique provoquée par une crise boursière pourrait impacter le reste de la planète par le biais d'une baisse des importations chinoises et surtout d'une vente massive de devises, et donc de l'abandon progressif des bons du Trésor de la zone euro et des États-Unis détenus par la Chine, afin de faire face au départ des capitaux étrangers. Les investisseurs étrangers n'ont d'ailleurs pas attendu la crise boursière pour quitter le pays: depuis le deuxième trimestre de 2014, la balance financière de la Chine est négative, ce qui révèle la hausse des investissements directs chinois à l'étranger mais surtout la fuite des capitaux étrangers, notamment des capitaux spéculatifs (souvent réunis sous le terme de "hot money") difficilement contrôlés par les autorités, inquiets du ralentissement économique observé depuis 2011 et profitant du retour de la croissance aux Etats-Unis.

Depuis janvier 2015, les réserves de change chinoises ont d'ailleurs commencé à chuter sous l'impact de ces sorties de capitaux et de la volonté de la banque centrale d'éviter une dépréciation du yuan pouvant accélérer la fuite des investisseurs étrangers. Si cette sortie des capitaux est dangereuse pour l'économie chinoise, elle l'est donc aussi pour l'Europe et les Etats-Unis en raison des réactions de la banque centrale et des effets néfastes pour nos économies du débouclage du carry-tradeactuel (appréciation des monnaies, nouvelles bulles spéculatives, emballement du crédit...)..

Comment voyez-vous l'évolution des Bourses chinoises ? (Lundi 13 juillet, l'indice de Shenzen a bondi de 4,18% et celui Shangai de 2,39% ).  L'Etat peut-il enrayer durablement leur déclin grâce à ses mesures d'urgences ?

L'Etat a effectivement été très réactif face à la baisse des cours. Une centaine de grands groupes publics ont par exemple reçu l'interdiction de vendre des actions de leurs filiales cotées en Bourse, et des gels de procédures d'introduction en Bourse furent décidés. De même, les échanges furent interrompus sur 1.300 entreprises cotées, ce qui correspondait à 40% de la capitalisation boursière chinoise, et les gestionnaires de fonds furent encouragés à racheter des milliards de yuans de titres pour enrayer la chute des cours. Les mesures prises la semaine dernière restent exceptionnelles de par leur caractère autoritaire, avec par exemple l'obligation pour les plus gros investisseurs de racheter des titres et l'interdiction d'en vendre. Couplées à une interdiction pour les médias d'évoquer la crise boursière, ces mesures coercitives ont évidemment permis d'enrayer la chute des cours depuis le 9 juillet.

Malheureusement, s'il veut renforcer la crédibilité de sa libéralisation financière et faire du renminbi (autre nom du yuan, ndlr) une monnaie internationale, le gouvernement ne pourra pas continuer à adopter de telles mesures pour empêcher une chute des cours inéluctable (malgré la récente baisse de 30%, on estime que ces derniers sont encore surévalués relativement à la valeur fondamentale des entreprises cotées).

Quel serait l'impact d'un nouvel effondrement des Bourses chinoises sur l'économie du pays et notamment sa croissance plusieurs fois revue à la baisse ?

Le président Xi Jinping évoquait en mai 2014 une "nouvelle normalité" pour la croissance économique chinoise, acceptant notamment le ralentissement structurel lié à la hausse des coûts du travail et à une moindre productivité. Depuis 2011, la croissance du PIB n'a effectivement pas cessé de ralentir, avec une prévision de 7% en 2015 contre une moyenne proche de 10% durant la décennie 2000. Ce que ne révèle pas cette croissance qui reste élevée, c'est que tous les secteurs de l'appareil productif sont en difficulté, avec par exemple une chute des ventes d'automobiles de 11% entre mars et avril 2015 et une baisse de la production dans ce secteur de 8,9% en avril, et qu'une part importante de l'augmentation du PIB repose sur l'essor de secteurs spéculatifs comme l'immobilier ou la finance ainsi que sur le maintien en activité d'entreprises publiques présentant des surcapacités de production. Un nouvel effondrement des Bourses chinoises risquerait de renforcer l'inquiétude des investisseurs et d'accélérer la fuite des capitaux, évolution qui serait facilitée par la libéralisation financière que le gouvernement souhaite achevée d'ici 2020. Le soutien artificiel apporté à la croissance du PIB ne pourrait alors perdurer.

Karl Marx à Pékin : Les racines de la crise en Chine capitaliste(Editions Demopolis, 2014

 

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Une taxe poids lourds régionale pour financer le tunnel Lyon-Turin ?

Par Le 14/07/2015

Une nouvelle taxe régionale sur les poids lourds circulant sur les routes alpines pourrait financer le tunnel ferroviaire Lyon-Turin.
Une nouvelle taxe régionale sur les poids lourds circulant sur les routes alpines pourrait financer le tunnel ferroviaire Lyon-Turin. (Crédits : © Michael Buholzer / Reuters)
Neuf mois après l'abandon de l'écotaxe poids lourds, deux députés proposent d'en mettre en place une version régionale afin de financer une partie du tunnel ferroviaire entre la France et l'Italie. Un rapport est remis ce lundi au Premier ministre.

Comment financer la construction du tunnel ferroviaire entre Lyon-Turin, cette ligne de 140 kilomètres dont 86 km enterrés ? Après l'abandon de l'écotaxe poids lourds il y a neuf mois, le député PS Michel Destot et le sénateur Michel Bouvard (Les Républicains) envisagent une taxe pour ces mêmes véhicules au niveau régional. Elle concernerait les camions qui utilisent les autoroutes alpines.

Une taxe pour assurer 60% du financement du projet

En effet, l'Etat doit trouver 200 millions d'euros par an pendant une dizaine d'années. Si l'Union européenne (UE) prend en charge 40% des 8,6 milliards d'euros estimés pour les travaux, la France et l'Italie doivent quant à elles se partager les 60% restants. Au total, l'Hexagone devra payer 2,2 milliards d'euros pour financer ce projet de tunnel ferroviaire. Une partie de la somme viendrait d'un financement budgétaire ordinaire, l'autre de cette taxe régionale qui financera à hauteur de 60% de la part française, rapporte Michel Bouvard. L'élu précise qu'elle devra être "supportable " pour la profession.

Une taxe flexible

Pour cela, Michel Bouvard et  Michel Destot proposent qu'elle soit "modulée dans le temps et dans l'espace"  et selon le tonnage des véhicules. Son coût doit figurer obligatoirement sur les factures des donneurs d'ordres pour ne pas pénaliser les transporteurs routiers. D'ailleurs une alternative est envisagée : mettre à contribution les sociétés d'autoroutes, au nom de leurs apports dans le programme d'investissement en matière de transports.

(Avec Reuters)

 

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Dans Economie

Pourquoi le déficit des hôpitaux publics augmente

Par Le 14/07/2015

Selon la Fédération hospitalière de France (FHF), le déficit de l'hôpital public en 2014 s'explique par l'annulation de crédits par le gouvernement
Selon la Fédération hospitalière de France (FHF), le déficit de l'hôpital public en 2014 s'explique par l'annulation de crédits par le gouvernement (Crédits : © Dado Ruvic / Reuters)
En 2014, le déficit des hôpitaux s'est élevé à 398 millions d'euros. La Fédération hospitalière de France (FHF) dénonce la stratégie d'abandon de l'hôpital public par l'Etat. Elle met en avant le milliard d'économies réalisé l'année dernière.

Dans le rouge. Une nouvelle fois. En 2014, le déficit des hôpitaux s'est élevé à 398 millions d'euros. Il s'élevait à 312 millions d'euros en 2013. Si l'on tient compte des cessions d'actifs, le déficit est cependant moindre puisqu'il s'élève à 247 millions d'euros.

Face à cette situation, la Fédération hospitalière de France (FHF) refuse que l'hôpital public soit montré du doigt et dénonce tout procès en gabegie alors que le gouvernement tente par tous les moyens de réduire le déficit du régime général de la sécurité sociale.

En réalité malgré l'activité soutenue, les hôpitaux publics ont maitrisé leur budget : l'écart entre l'évolution naturelle des dépenses (3,6%) et les recettes réellement perçues (1,7%) démontre une performance budgétaire mais aussi une performance économique (productivité) remarquables. Le gain est estimé en effet à près de 1 milliard d'euros ! Soit autant d'économies pour la solidarité nationale ", explique la FHF dans un communiqué.

Une stratégie défensive et offensive

Et de poursuivre : " La FHF salue la performance des professionnels, mais cette politique a une limite. Elle privilégie le court terme au long terme ! Les hôpitaux publics ont vu leur capacité nette d'autofinancement chuter globalement de 5,9% et les CHU de 10,7%. En outre les emprunts ont diminué de 26% et l'investissement réel des établissements a baissé de 14% ".

La FHF ne se contente pas de se défendre. Elle attaque également. Dans son viseur, l'Etat. " La FHF rappelle que les pouvoirs publics ont mis sciemment les hôpitaux en déficit en 2014. En effet, si les crédits de l'Objectif nationale des dépenses d'assurance-maladie (ONDAM) votés par le Parlement, sur proposition du gouvernement, avaient été entièrement distribués, les hôpitaux auraient atteint l'équilibre ". Concrètement, que s'est-il passé en 2014 ?

Des crédits annulés

L'année dernière, le gouvernement a tout simplement annulé 430 millions d'euros de crédits mis en réserve. Précisément, 250 millions d'euros ont été gelés dans les fonds pour les soins de suite et de rééducation, et la psychiatrie. L'exécutif a également supprimé 180 millions d'euros initialement dédiés aux missions d'intérêt général. Ce gel de crédits n'est pas inédit. Le gouvernement est coutumier du fait pour se constituer une réserve en cas de dérapage excessif et brutal des dépenses.

Or, il n'y a pas eu de dérapage excessif l'année dernière, la France ayant été heureusement épargnée dans le domaine sanitaire. Aucune épidémie de grande ampleur n'a été signalée. Il faut remonter à 2009-2010 pour observer la dernière épidémie de masse en France. A l'automne 2009 et jusqu'en janvier 2010, le virus de la grippe A (H1N1) avait fait 312 victimes. Selon la Cour des comptes, les coûts de vaccination et de prévention des risques de contamination s'étaient élevés à 662,6 millions d'euros. Un montant nettement supérieur aux 510 annoncés alors par le ministère de la Santé.

L'Etat maintient la pression

En supprimant les lignes de crédit dédiées à l'hôpital public, le gouvernement a donc puisé dans les crédits accordés à l'hôpital pour réduire le régime général de la Sécu. En mettant dans le rouge les comptes de l'hôpital public, consciemment ou inconsciemment, il continue de faire pression et légitime les prochains tours de vis budgétaires. En juin, en détaillant au Conseil de l'Union européenne sa stratégie pour atteindre les cibles de finances publiques recommandées par Bruxelles, le gouvernement a acté une nouvelle réduction de l'ONDAM à 1,75% en 2016-2017 pour permettre la réalisation de 425 millions d'euros d'économies.

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