Tunnel Lyon-Turin

Dans Economie

Une taxe poids lourds régionale pour financer le tunnel Lyon-Turin ?

Par Le 14/07/2015

Une nouvelle taxe régionale sur les poids lourds circulant sur les routes alpines pourrait financer le tunnel ferroviaire Lyon-Turin.
Une nouvelle taxe régionale sur les poids lourds circulant sur les routes alpines pourrait financer le tunnel ferroviaire Lyon-Turin. (Crédits : © Michael Buholzer / Reuters)
Neuf mois après l'abandon de l'écotaxe poids lourds, deux députés proposent d'en mettre en place une version régionale afin de financer une partie du tunnel ferroviaire entre la France et l'Italie. Un rapport est remis ce lundi au Premier ministre.

Comment financer la construction du tunnel ferroviaire entre Lyon-Turin, cette ligne de 140 kilomètres dont 86 km enterrés ? Après l'abandon de l'écotaxe poids lourds il y a neuf mois, le député PS Michel Destot et le sénateur Michel Bouvard (Les Républicains) envisagent une taxe pour ces mêmes véhicules au niveau régional. Elle concernerait les camions qui utilisent les autoroutes alpines.

Une taxe pour assurer 60% du financement du projet

En effet, l'Etat doit trouver 200 millions d'euros par an pendant une dizaine d'années. Si l'Union européenne (UE) prend en charge 40% des 8,6 milliards d'euros estimés pour les travaux, la France et l'Italie doivent quant à elles se partager les 60% restants. Au total, l'Hexagone devra payer 2,2 milliards d'euros pour financer ce projet de tunnel ferroviaire. Une partie de la somme viendrait d'un financement budgétaire ordinaire, l'autre de cette taxe régionale qui financera à hauteur de 60% de la part française, rapporte Michel Bouvard. L'élu précise qu'elle devra être "supportable " pour la profession.

Une taxe flexible

Pour cela, Michel Bouvard et  Michel Destot proposent qu'elle soit "modulée dans le temps et dans l'espace"  et selon le tonnage des véhicules. Son coût doit figurer obligatoirement sur les factures des donneurs d'ordres pour ne pas pénaliser les transporteurs routiers. D'ailleurs une alternative est envisagée : mettre à contribution les sociétés d'autoroutes, au nom de leurs apports dans le programme d'investissement en matière de transports.

(Avec Reuters)

 

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