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Dans Economie

Une baisse de l'impôt sur les sociétés est-elle envisageable dès 2016 ?

Par Le 04/09/2015

Les entreprises bénéficieront-elles d'une baisse de l'impôt sur les sociétés en 2016 ?
Les entreprises bénéficieront-elles d'une baisse de l'impôt sur les sociétés en 2016 ? (Crédits : © Dado Ruvic / Reuters)
Pour accélérer la reprise, le gouvernement pourrait-il faire un dernier geste en faveur des entreprises avant la fin du quinquennat ? Plusieurs éléments rendent cette hypothèse crédible.

C'est une certitude ! L'impôt sur les sociétés commencera à reculer... en 2017. C'est gravé dans le marbre, écrit noir sur blanc dans le Pacte de responsabilité. Selon les termes de ce pacte, cette baisse se prolongera même jusqu'en 2020, année au cours de laquelle le taux nominal de l'IS atteindra 28%.

Le gouvernement peut-il accélérer le calendrier ? Le projet de loi de finances 2016 comprendra-t-il un allègement du taux de l'IS, comme l'espèrent les organisations patronales et tout particulièrement la CGPME ?

Actuellement, un tiers des entreprises installées en France, soit 1,4 million d'entre elles, relève de l'IS dont le taux nominal s'élève à 33,3% des bénéfices, contre 22,15% en moyenne dans les pays de l'Union européenne. Avec un tel taux, la France est, avec la Belgique, le pays qui, dans l'Union européenne, taxe le plus lourdement les bénéfices même si de nombreuses niches fiscales -CICE, crédit impôt-recherche (CIR)... permettent de réduire la note. Selon le Conseil des prélèvements obligatoires daté de (2010), le taux d'imposition moyenne des entreprises du CAC 40 n'était que de 8 %. Celui des PME était de 22 % et celui appliqué aux très petites entreprises s'élevait à 28 %.

Consolider la reprise

Que risque le gouvernement à agir ainsi ? Après un premier trimestre encourageant, au cours duquel le PIB a fait un bond de 0,7%, la croissance tricolore a connu une panne au second, l'activité ayant été nulle. Si la prévision de croissance annuelle du gouvernement, fixée à 1%, est atteignable, le 1,5% de croissance visé en 2016 l'est moins. Les résultats des dernières enquêtes de conjoncture laissent les économistes perplexes tant les incertitudes sont fortes. La plupart d'entre eux indiquent que le semblant de reprise ne s'explique que par la chute des prix des matières premières, notamment du pétrole, du recul de l'euro face au dollar et de le la faiblesse des taux d'intérêts. Bref, il suffirait qu'un seul de ces facteurs exogènes disparaisse pour que la reprise soit étouffée dans l'œuf. Une hypothèse qui laisse par ailleurs penser que la politique économique du gouvernement n'est pas véritablement capable d'influer positivement sur la croissance.

Faire reculer le chômage : l'enjeu

Après les déclarations enflammées de Manuel Valls, le Premier ministre, et d'Emmanuel Macron en faveur des entreprises, ce nouveau geste ne serait pas une incongruité. Le risque de déplaire aux Frondeurs du Parti socialiste et à l'aile gauche de la majorité compte peu au regard des effets potentiellement positifs d'une baisse du taux d'IS. Même symbolique. Si celle-ci incite les entreprises à embaucher enfin, permettant au nombre de demandeurs d'emplois de reculer enfin, le gouvernement aura gagné son pari. Et François Hollande, qui a fait du recul du chômage la condition sine qua non de sa candidature en 2017, sera un candidat parfaitement légitime. Si les chefs d'entreprises n'attendent plus qu'un symbole fort pour embaucher, une baisse du taux de l'IS pourrait bien être celui-ci. En outre, sachant que le budget 2016 sera le dernier à être pleinement exécuté lors du quinquennat, le gouvernement a peut être intérêt à agir ainsi pour espérer récolter les fruits de cette stratégie juste avant les élections présidentielles.

Renforcer l'attractivité

Cette mesure fiscale aurait un autre avantage : améliorer l'attractivité de la France, si chère à François Hollande.Régulièrement classée parmi les pays attirant le plus d'investissements étrangers, la France voit ses positions menacées. En Europe, elle subit surtout la concurrence du Royaume-Uni et de l'Allemagne.

Les paradis fiscaux européens, comme l'Irlande où le taux de l'IS s'élève à 12,5%, ou les pays qui ont récemment baisse leur taux d'IS - c'est le cas de l''Italie où il est passé de 33% à 27,5% en 2014 - lui taillent déjà des croupières.

Sachant qu'en 2014, les 1.014 décisions d'investissement recensées par Business France ont créé ou maintenu 26.535 emplois, qu'un salarié sur sept dans le secteur marchand travaille pour une entreprise étrangère, l'exécutif n'a pas d'autre choix que de soigner l'attractivité du site France.

Si le ministère des Finances décide à baisser le taux de l'IS, il pourrait permettre au chef de l'Etat de tenir en partie une promesse faite en 2012. " L'impôt sur les sociétés aura un taux de 35 % pour les grandes entreprises, de 30 % pour les entreprises de taille intermédiaire et de 15 % pour les petites et moyennes entreprises, de façon là encore à encourager le développement, la création, l'initiative et à apporter le soutien de l'Etat vers des entreprises qui créent de l'emploi et qui développent nos territoires ", avait promis le candidat François Hollande. En raison de son coût, estimé à plus de 2 milliards d'euros, cette promesse était jusqu'ici oubliée.

Justement, le gouvernement a-t-il les moyens de ses ambitions ? Compte tenu du niveau taux effectif de l'IS, le gouvernement ne plomberait pas véritablement les recettes fiscales de l'Etat en abaissant de quelques points le taux nominal avant l'échéance 2017. Parce que l'assiette de l'IS est totalement mitée par les niches fiscales, qui permettent aux entreprises et en particulier aux plus grandes d'entre elles d'abuser de l'optimisation fiscale, son produit est plus faible en France qu'en Irlande où le taux de l'IS est trois fois inférieur à celui de la France, comme le précise l'Institut de recherches économiques et fiscales (IREF).

Le produit de l'IS est en chute libre

Par ailleurs, l'exécutif a compris depuis longtemps que ce n'est pas avec le produit de l'IS qu'il pourrait redresser les comptes publics. L'absence de reprise véritable, la montée en puissance du CICE plombent en effet les recettes d'IS. En 2014, son produit a chuté de 25,1 % par rapport à 2013 pour s'élever à 33,1 milliards d'euros, ce qui représente un manque à gagner de 11,9 milliards d'euros.

A titre de comparaison, l'impôt sur le revenu a rapporté l'année dernière 69,5 milliards d'euros à l'Etat, la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques 14,6 milliards d'euros, et la TVA 142,6 milliards d'euros. On comprend les regrets de François Hollande d'avoir supprimé la TVA sociale décidée lors du quinquennat précédent...

Sacrifier quelques points d'IS ne serait pas insurmontable d'autant plus que la France, comme la plupart de ses voisins, profite actuellement de la faiblesse des taux d'intérêts pour se financer via l'endettement. Selon l'Agence France Trésor, le montant de l'encours de la dette négociable s'élevait 1.571 milliards d'euros en juillet, contre 1.386 milliards d'euros fin 2012. Soit une augmentation de 13,3% !

Un geste de plus en faveur des entreprises

Si le gouvernement devait faire ce choix, cette baisse du taux nominal de l'IS s'ajouterait aux nombreuses mesures déjà prises par le gouvernement dans le cadre du Pacte de responsabilité pour réduire la pression fiscale pesant sur les entreprises. Après le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) contenu dans le Pacte de ... compétitivité et lancé en 2014 qui permet de réduire la facture de l'IS, les entreprises ont vu reculer le taux des cotisations familiales depuis le 1er janvier 2015 et elles peuvent profiter depuis avril du suramortissement de l'investissement. Le Pacte prévoit également une suppression en 2016 de la contribution exceptionnelle à l'IS acquitté par les entreprises réalisant plus de 250 millions d'euros, dont le taux était passé de 5% à 10,7% en 2013, et de la C3S en 2017.

 

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Dans Economie

Migrants : des citoyens organisent l'aide dans plusieurs pays européens

Par Le 04/09/2015

Partout en Europe, les citoyens trouvent des solutions locales pour venir en aide aux réfugiés.
Partout en Europe, les citoyens trouvent des solutions locales pour venir en aide aux réfugiés.(Crédits : REUTERS/Alexandros Avramidis)
L'Europe fait face à un afflux sans précédent de réfugiés. Alors que les gouvernements tergiversent, peinant à trouver une solution, les citoyens multiplient les initiatives pour aider les réfugiés.

Venir en aide aux réfugiés avec ses moyens, voilà ce que font de nombreux citoyens à travers l'Europe alors que les demandeurs d'asiles affluent et que les leaders de l'Union européenne cherchent une solution commune.

Le 4 septembre, l'ONU a appelé à répartir au moins 200.000demandeurs d'asile au sein de l'Union européenne, avec la contribution de tous les pays membres. La Commission européenne table, quant à elle, sur 160.000. Or, la Pologne, la Hongrie, la Slovaquie et la République tchèque refusent toute politique de quotas.

Pour résoudre cette situation, les gouvernement pourraient s'appuyer sur les nombreuses initiatives citoyennes au sein de l'Europe. Tour d'horizon des plus innovantes.

Les actions des Européens envers les réfugiés

  • En Allemagne et en Autriche, des start-up, une applications et un site pour connecter réfugiés et locaux

L'une des premières priorités est de loger les réfugiés. La plupart vivent dans des camps, souvent à l'extérieur de la ville, sans côtoyer les résidents locaux, rendant difficile l'intégration dans le pays. Ayant compris la nature du problème, une jeune berlinoise avait en novembre 2014 mis sa chambre à la disposition d'un demandeur d'asile malien, alors qu'elle partait quelques mois au Caire. A la suite de cette expérience, elle a créé avec son copain un site internet " Refugees welcome " (Flüchtlinge Willkommen), qui met en relation des demandeurs d'asile avec des personnes prêtes à les accueillir chez elles en Allemagne et en Autriche. Les voyageurs et locaux se contactent en ligne, pour que les premiers logent temporairement et gratuitement chez les seconds. L'association trouve, alors, le futur colocataire et aide à financer les coûts d'hébergement, via des micros donations. 184 personnes ont été placées pour l'instant. Les inscrits viennent d'Afghanistan, du Burkina Faso, du Kenya, du Mali, du Niger, du Nigeria, d'Irak, d'Iran, du Pakistan, de Russie, du Sénégal, de Somalie et de Syrie.

Toujours à Berlin, des startups apportent une assistance aux réfugiés, en fournissant des formations, de l'aide à la création d'entreprise ou en favorisant la prise de contact avec des Allemands, comme le raconte le correspondant de Libération à Berlin. Par exemple, la startup Über den Tellerrand kochen(cooking outside the box) intègre les réfugiés en proposant de cuisiner pour créer des liens. La plateforme Workeer,  elle, offre 300 emplois dans l'administration, les services à la personne ou la gastronomie aux migrants.

A Dresde, où le mouvement anti-immigration Pegida est très présent, des jeunes entrepreneurs, des firmes Heinrich & Reuter Solutions et Saxonia Systems, ont créé une application. Elle donne aux réfugiés l'accès aux services locaux et aux informations locales, rapporte le Washington Post. Un outils précieux qui répond à des questions telles que : quelle est l'adresse des autorités locales qui s'occupent des questions d'immigration ?

  • Au Royaume-Uni et en Irlande, l'hospitalité et les dons s'organisent

Répondre à l'urgence consiste aussi à apporter des biens aux réfugiés. Les dons britanniques affluent à Calais. A tel point que les associations sont dépassées, selon Libération. Ce mouvement de solidarité, récent, répond aux attaques anti-migrants orchestrées par les tabloïds anglais, fin juillet. Un groupe Calaid,né sur Facebook, organise l'apport de ces dons. "Nous avons récolté 85.000 livres (116.000 euros) en un mois", explique James Fisher, un des membres, à Libération. Sur une plateforme de Crowdfunding, l'association a récolté 11.331% de la somme demandée (1.000 pound soit 1.365.70 euros) ! Ces fonds financent les allers-retours entre Londres et Calais et le travail en collaboration avec les organisations sur place.

Recevoir les migrants avec hospitalité, voilà le but du mouvementCity of sanctuary. Afin d'atteindre cet objectif, il a créé un réseau de villes "fières d'accueillir des réfugiés". Sheffield a été la première en octobre 2005. Depuis, plus de 40 villes, au Royaume-Uni et en Irlande, font partie du réseau, dont Birmingham, Bristol, Londres, Leicester et Glasgow. Elles s'engagent à offrir des opportunités pour créer des liens entre les locaux et les réfugiés et à former une coalition entre les organisations qui s'occupent des demandeurs d'asiles.

  • En Grèce, les habitants créent des camps

Afin de recevoir les réfugiés arrivant chaque jour sur l'île de Lesbos, des résidents locaux ont fondé leur propre camp d'accueil, géré par des volontaires. Parmi ceux-ci, se trouve le village « All Together », fondé par Efi Latsudi. Elle et son équipe ont créé des hébergements temporaires pour près de 80 personnes, selon le Gardian. Un autre camp se trouve derrière le restaurant de Melinda Mc Rostie. Elle y accueille 150 réfugiés, auxquels elle donne trois repas par jour, grâce aux dons des touristes et des locaux.

  • En France, un site propose d'héberger des réfugiés

Sur le modèle du dispositif allemand « Refugees welcome »(Flüchtlinge Willkommen), le site CALM, Comme A La Maison, met en relation des réfugiés mal logés ou sans domicile fixe avec des particuliers, depuis janvier 2015. Il s'appuie sur une communauté grandissante de citoyens souhaitant s'engager sur l'accueil des réfugiés et, à terme, sur une plateforme web qui permettra un impact plus important. Ce dispositif veut répondre, au-delà de l'hébergement, au besoin important et grandissant d'inclusion socio-professionnelle des réfugiés en France. L'accueil dure entre deux semaines et neuf mois.

En quatre jours, le site a reçu près de 600 propositions d'hébergement, selon Libération et 50 réfugiés, en provenance de Syrie, d'Erythrée ou du Soudan, ont fait une demande. Afin de poursuivre son développement, le site va lancer une campagne de crowdfunding fin septembre, selon France Info.

  • En Espagne, des villes s'associent et l'Église contribue

Afin d'aider la centaine de milliers migrants qui arrivent en Europe, Madrid et Barcelone se sont associées pour former un "réseau de villes", indique le site l'Indépendant. Les deux cités, dirigées depuis les dernières élections par des conseils municipaux de gauche formés de mouvements de citoyens, ont critiqué la gestion par le gouvernement espagnol de la crise des migrants. Pour améliorer la réception des réfugiés, la mairie de Barcelone a rencontré des ONG locales pour organiser l'enregistrement des migrants arrivant dans la ville et pour les placer dans des familles prêtes à les accueillir.

L'Eglise assiste, également, les migrants. Les programmes de la fondation Tierra de Todos et Cardijn association, créés par le Diocèse de Cádiz et Ceuta, ont aidé 3.536 personnes l'année dernière, selon le Gardian, avec des cours de langues, l'accès aux premiers secours ou l'apport de soins aux plus âgés... Par ailleurs, un programme propose aux jeunes des appartements pour quelques mois, le temps de se construire une vie. Tandis qu'un service d'urgence reçoit les arrivants afin qu'ils se reposent et prennent contact avec leurs famille. 

Ces deux initiatives ne sont qu'un des nombreuses mobilisations dans le pays, répertoriées sur une page Facebook, qui se propose de faire connaitre et partager les action d'aide aux réfugiés.

  • En Hongrie, les dons s'organisent

Les action partent parfois de simple constat. C'est le cas du groupe Migszol (Migrant Solidarity) qui s'est formé à Szeged, au sud de la Hongrie, selon le Gardian. Des amis ont remarqué les réfugiés dormant autour de la gare sans aucune protection contre le froid. Ils créent alors une page Facebook pour récolter du matériel pour eux. 1.000 membres s'inscrivent en quatre jours. L'initiative prend une ampleur nationale et les donations affluent, jusqu'à 6m forints ( 18.8750 euros) en août, selon le Gardian. Aujourd'hui, 2.600 membres adhérent à la page et 200 bénévoles viennent en aide à prés de 800 migrants chaque jour, en s'occupant par exemple de payer leurs factures d'électricité et d'eau.

  • En Italie, un village défend un réfugié et un centre s'autogère 

En Italie, un village s'est uni pour défendre un réfugié. A Capriglio, dans le Piedmont, les 281 habitants ont fait appel de la déportation d'un demandeur d'asile de 23 ans,  Abu Talb Mridha,selon le Gardian. La commission de Turin, ayant décidé de son retour au pays, le Bangladesh ne faisant pas partie des États listés par l'Italie pour l'assistance humanitaire.

Plus au sud, à Rome, des volontaires viennent tous les jours accueillir les migrants au  centre culturel Baobab, qui héberge 300 réfugiés venant principalement d'Érythrée, de Somalie et du Sud Soudan. Les bénévoles offrent des repas, apportent des vêtements et répondent aux besoins des arrivants. Ce centre, unique, est « autogéré » par la communauté Érythréenne depuis des années, selon le site liberties.

  • En Islande, les citoyens se mobilisent pour l'asile

Parfois, les citoyens rappellent à leur gouvernement le devoir d'assistance. En Islande une page Facebook, rejoint par 5% des 330.000 habitants, demande à ce que le pays accepte davantage de réfugiés fuyant le conflit syrien. Les organisateurs précisent vouloir accueillir et assister les réfugiés, contredire les discours « haineux » et faire pression sur le gouvernement. En effet, celui-ci avait annoncé la réception de 50 réfugiés syriens, un nombre jugé dérisoire pour les 17.000 personnes ayant rejoint la page.

 A la suite de l'initiative, le Premier ministre Sigmund David Gunnlaugsson a annoncé qu'une commission composée de plusieurs ministres serait chargée de déterminer combien de réfugiés seraient acceptés, ajoutant que le gouvernement n'avait pas de quota prédéterminé. Pour prouver la capacité de l'île à recevoir des réfugiés, la page Facebook rappelle l'éruption soudaine du volcan Eldfell, en 1973 sur les petites îles Westman, à la suite de laquelle 4.000 personnes sont arrivées en Islande. Selon les statistiques nationales, le pays de 323.000 habitants, a accueilli 1.117 immigrés en 2014 et il compterait actuellement 99 réfugiés et 210 demandeurs d'asile selon l'ONU, rappelle ITélé.

  • En Serbie, une organisation informe le réfugiés

La Serbie a elle-même connu la guerre, et les réfugiés qui vont, malheureusement, avec. Cet expérience est une des raisons qui poussent les habitants de la capitale à se  mobiliser massivement pour venir en aide aux migrants, selon Libération.

A Belgrade, une organisation non gouvernementale Asylum Info Center, créée en août, fournit des informations aux demandeurs d'asile dans la capitale. Elle met des ordinateurs à disposition des réfugiés. Ils peuvent aussi parler à des avocats, des psychologues et des volontaires qui les informent sur le droit d'asile dans le pays, et les institutions médicales, si besoin. Le tout dans plusieurs langues.

 

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Dans Economie

La Chine sanctionne trois sociétés, coupables d'avoir fait plonger les marchés

Par Le 04/09/2015

Pékin accuse trois sociétés d'avoir fait plonger la bourse de Shanghaï. Celle-ci a perdu 30% depuis juin.
Pékin accuse trois sociétés d'avoir fait plonger la bourse de Shanghaï. Celle-ci a perdu 30% depuis juin. (Crédits : © Toby Melville / Reuters)
Des amendes de près de 453 millions de yuans d'amendes ont été infligées à trois sociétés chinoises, dont une liée à Alibaba, pour des actions illégales sur les marchés. Ces activités seraient, d'après le régulateur du marché chinois, à l'origine de la chute des Bourses, dont celle de Shanghaï.

Le régulateur du marché chinois a infligé des amendes à trois compagnies, dont Hundsun, liée à Alibaba, totalisant 453 millions de yuans (71 millions de dollars) pour s'être livrées à des "activités boursière illégales" qui seraient à l'origine de la chute des Bourses.

Une économie au ralenti

Cette démarche intervient au moment où les autorités chinoises déploient des efforts intenses pour renflouer les marchés financiers après que l'indice de Shanghai a plongé de 30% en trois semaines depuis la mi-juin après avoir progressé de 150% en un an.

La baisse continue des marchés vient se greffer sur des inquiétudes quant à un ralentissement de la croissance chinoise, deuxième économie du monde, qui ont secoué les Bourses mondiales.

La Commission de régulation du marché des actions (CSRC) a également confisqué un total de 151 millions de yuans de"revenus illégaux" appartenant aux sociétés Hundsun Network Technologies Service Co, Mecrt Corp, et Hithink RoyalFlush Information Network Co, a-t-elle indiqué dans un communiqué.

Les dirigeants "avertis"

Ces trois sociétés avaient créé des systèmes permettant d'investir en Bourse sans s'identifier, ce qui leur permettait de réaliser des profits en fournissant "sciemment" des logiciels à des clients non avertis, a expliqué la CSRC. Ces agissements ont "durement perturbé le marché des actions", souligne-t-elle.

La CSRC avait lancé ses investigations en juillet. Elle a indiqué avoir infligé des amendes et averti les dirigeants des trois compagnies. La filiale du géant du commerce en ligne Alibaba Ant Financial détient 20% de Hundsun Technologies.

     | Lire aussi: Crise chinoise: Pékin fait porter le chapeau à un journaliste

Hundsun Technologies a terminé en baisse de 3,14% à la Bourse de Shanghai tandis que, à l'inverse, Hithink RoyalFlush Information Network a gagné 2,19% à la Bourse de Shenzhen mercredi, dernier jour d'activité avant une fête chômée.

 

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La valeur de Google bondit de 65 milliards de dollars en un jour, un record

Par Le 18/07/2015

La hausse de la capitalisation de Google vendredi représente davantage que la valeur estimée en Bourse de l'ensemble du constructeur automobile Ford (quelque 58 milliards de dollars)

AFP/AFP/Archives - La hausse de la capitalisation de Google vendredi représente davantage que la valeur estimée en Bourse de l'ensemble du constructeur automobile Ford (quelque 58 milliards de dollars)

Google a battu vendredi un record détenu jusqu'ici par son grand rival Apple, en gagnant plus de 65 milliards de dollars de valeur en bourse en une seule séance, du jamais vu auparavant pour une entreprise américaine.

L'action du géant internet a clôturé à un plus haut historique de 699,92 dollars, soit un bond de 16,26% comparé à la veille, dopée par l'annonce par la nouvelle directrice financière Ruth Porat de son intention de mieux maîtriser les dépenses, ainsi que de résultats meilleurs que prévu grâce notamment à la filiale de vidéos en ligne YouTube.

Selon Howard Silverblatt, chez S&P Dow Jones Indices, Google a ainsi "facilement établi un record" en engrangeant 65,1 milliards de dollars de capitalisation en une seule journée, portant la valorisation de l'ensemble du groupe à 468,3 milliards de dollars.

A titre de comparaison, le gain de Google représente davantage que la valeur estimée en Bourse de l'ensemble du constructeur automobile Ford (quelque 58 milliards de dollars) ou du groupe informatique Hewlett Packard (près de 55 milliards).

Le précédent record était détenu jusqu'ici par le groupe informatique Apple avec 46 milliards de dollars gagnés en une seule séance en avril 2012, a rappelé Howard Silverblatt.

La marque à la pomme reste en revanche largement en tête en terme de capitalisation totale (746,7 milliards vendredi soir), suivi par Google puis le géant des logiciels Microsoft (378 milliards).

La séance boursière record de Google a parallèlement permis à ses co-fondateurs, Larry Page et Sergey Brin, d'ajouter plus de 4 milliards de dollars à leurs fortunes personnelles, relève l'agence Bloomberg.

D'après le Bloomberg Billionaires Index, MM. Page et Brin ont vu leur fortune grimper de 24% cette année, à quelque 7 milliards de dollars chacun. Celle du président du conseil d'administration Eric Schmidt a pour sa part augmenté de 22% à 10,1 milliards de dollars.

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TGV Barcelone-Paris : le concessionnaire placé sous contrôle judiciaire

Par Le 18/07/2015

L'entreprise TP Ferro n'a pas réussi à amener ses créanciers ainsi que les Etats français et espagnol à restructurer sa dette.
L'entreprise TP Ferro n'a pas réussi à amener ses créanciers ainsi que les Etats français et espagnol à restructurer sa dette. (Crédits : reuters.com)
La société TP Ferro, concessionnaire de la ligne à grande vitesse entre Perpignan en France et Figueras en Espagne, a demandé à être placée sous administration judiciaire faute d'un accord pour restructurer sa dette.

Décidément, la ligne TGV entre Barcelone et Paris n'en finit plus de rencontrer des obstacles sur la voie. La société TP Ferro, concessionnaire de la ligne à grande vitesse entre Perpignan en France et Figueras en Espagne, a demandé à être placée sous administration judiciaire, faute d'un accord pour restructurer sa dette.

L'entreprise, détenue à parts égales par les groupes de BTP espagnol ACS et français Eiffage, a déposé cette demande auprès du tribunal de commerce de Gérone en Espagne (nord-est), selon un communiqué.

Elle explique ne pas avoir eu d'autre choix, après l'échec des négociations entamées avec ses créanciers ainsi que les Etats français et espagnol pour restructurer sa dette, qui arrivait à échéance le 31 mars.

Elle avait à l'époque obtenu du tribunal un délai de quatre mois supplémentaire pour tenter de trouver une solution.

Les activités de la concessions menacées ?

Eifface et ACS, "soucieux du maintien du service public et de laisser un délai à la recherche d'une restructuration de la dette de TP Ferro avec les concédants et les prêteurs, ont donné à TP Ferro les moyens de poursuivre l'exploitation de la section internationale dans les mêmes conditions de haut niveau de sécurité, de fluidité et de régularité qu'auparavant", assure TP Ferro dans le communiqué.

Le concessionnaire ferroviaire assure aussi que ce nouveau développement "ne signifie pas nécessairement la fin des activités de la concession".

Son objectif et celui de ses actionnaires est de trouver "une solution pérenne à la précarité actuelle et non soutenable de son modèle économique", assure-t-il.

Selon la presse, les difficultés de TP Ferro s'expliquent par la faiblesse du trafic et le concessionnaire aurait réclamé, en vain, une rallonge de 34 millions d'euros aux gouvernements français et espagnol.

TP Ferro avait conclu en 2005 des prêts pour un montant total de 532 millions d'euros afin de financer le projet.

La ligne à grande vitesse entre les deux villes a été mise en service en décembre 2010, sur un tronçon comportant un tunnel de 8,3 kilomètres de long à travers les Pyrénées qui a coûté en tout 1,1 milliard d'euros.

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Plus de 20 000 éleveurs au bord du dépôt de bilan

Par Le 18/07/2015

Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture, a révélé des chiffres inquiétants concernant l'élevage français. L'enquête de France 3.

Ce sont des chiffres inquiétants qu'a révélés Stéphane Le Foll. Selon le ministre de l'Agriculture, plus de 20 000 éleveurs (une exploitation sur 10) seraient au bord du dépôt de bilan. A Acigné (Ille-et-Vilaine), France 3 a rencontré un producteur laitier en difficulté.

Frédéric Simmoneaux perd de l'argent; il vend 1 000 litres de lait pour 300 euros, soit 50 euros de moins que les coûts de production. Il flanche et ne peut honorer beaucoup de factures. "J'ai la chance d'avoir des fournisseurs très compréhensifs. J'en use, j'en abuse, mais je n'ai pas le choix", confie-t-il.

Action urgente réclamée

Hier soir, jeudi 16 juillet à Corcieux (Vosges), des éleveurs ont pris d'assaut une laiterie industrielle et en ont bloqué les accès. Le ton est monté avec la conductrice d'un camion.

"Le prix du lait s'est effondré de 15% depuis la fin des quotas laitiers. Les éleveurs de bovins et de viande vendent à perte aussi. Les cours ne remontent pas malgré les engagements des industriels et de la grande distribution", rapporte le journaliste Jean-Marc Cholet. Les sénateurs s'inquiètent de la fragilité de l'élevage français. Les éleveurs entendent poursuivre leurs actions tout l'été.

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Les stations-service pratiquent toujours des prix très élevés

Par Le 18/07/2015

Les stations-service situées sur les axes autoroutiers sont pointées du doigt. L'essence y est vendue plus cher qu'ailleurs. La marge faite sur le carburant est pourtant bien inférieure aux bénéfices dégagés sur les ventes de bonbons et sandwiches.

Direction les vacances. Une équipe de France 2 est partie sur l'autoroute au sud de Paris. Après avoir passé le premier péage, le journaliste s'arrête sur une aire d'autoroute pour y faire un plein de provisions. De quoi boire et de quoi manger. Total des courses : 30,30 euros.

"C'est un peu cher. Sans compter qu'on paye l'autoroute en plus", assure une jeune femme au micro de France 2. D'autres vacanciers s'étaient mieux préparés. "On a tout acheté au supermarché. L'eau, le fromage blanc, le jus d'orange au supermarché", indique une vacancière.

Moitié prix par rapport à l'autoroute

L'équipe de France 2 se rend alors dans le supermarché situé à près de cinq kilomètres. Alors que le sandwich coûtait 4,80 euros à la station, il est vendu 2,57 euros dans le supermarché, soit 87% d'écart. Mais c'est encore pire pour le paquet de chips puisqu'il y a une différence de 178%. La note des huit mêmes produits achetés en supermarché atteint ainsi 14,91 euros, soit moitié prix par rapport à l'autoroute.

Les écarts sont plus faibles sur les carburants : seulement 11%, mais tout de même dix euros de plus en moyenne pour un plein.

Dans Economie

Sécheresse : l’inquiétude grandit chez les agriculteurs

Par Le 18/07/2015

La sécheresse s’étend en France. Au total, 41 départements sont concernés par un ou plusieurs arrêtés préfectoraux imposant des restrictions à l’usage de l’eau. Des mesures de crise ont même été prises dans certaines zones. Résultat, seuls les prélèvements prioritaires sont autorisés, de quoi inquiéter les éleveurs et les agriculteurs. "C'est la catastrophe. Et je suis un exemple parmi d'autres", s'alarme Patrice Brachet, qui élève 330 vaches pour le lait.

Des parcelles de maïs sacrifiées

Si la sécheresse se poursuit, il n'y aura plus de nourriture pour les animaux d'ici quelques semaines. Et pour cause, dans les champs, plus de la moitié du maïs est sacrifié : "Par rapport aux restrictions d'irrigation que nous avons, nous avons sacrifié à peu près 50% des parcelles", assure l'éleveur. Et la situation n'est pas prête de s'arranger : "On nous a dit : 'Mardi on ferme les robinets'", déplore Patrice Brachet.

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